Réflexions sur nos petites activités de sciences

J’ai voulu récapituler pour moi les activités que nous avions menées sur des thèmes scientifiques. Je sais, par certaines remarques que les filles me font, qu’il en reste toujours un peu quelque chose. (Salomé devant une petite activité sur les panneaux solaires : « Oh maman, c’est comme avec les piles !« )

La pile

Pour leur âge, l’approche activité me parait très pertinente : on se familiarise avec du matériel, on s’approprie certaines notions, certains vocables. Et c’est, il me semble, ce que nous avons fait (et que nous poursuivrons certainement).

Les joies de la loupe binoculaire

Maintenant, l’intérêt des sciences (pour moi en tout cas), c’est : de chercher, de discuter, de se questionner, d’imaginer, d’essayer, de trouver par hasard, par analogie, par itérations.

Et soudain, mon approche « activité bien ficelée » ne tient plus. Bon.

Alors quoi ?

Nous tenons déjà un petit carnet de leurs questions, et un autre de leur projets. Mais j’aimerais que les questions et les projets dérivent de ces activités un peu trop guidées à mon goût.

Conductivité thermique

Alors je vais tenter : le classeur des sciences. Je vais m’installer près de mes puces, comme toujours quand je veux les piéger dans mes fils, et innocemment créer un petit livre des activités qu’elles ont menées en électricité par exemple. La pile dans une tasse, la petite éolienne, la carte de voeux à LEDs, et je vais attendre que ça se laisse emprisonner (je suis machiavélique, je sais). Voyons si des projets émergent de cette petite rouerie, et si un projet doit naître, les questions naîtront à sa suite, non ?

Notre petite frise du temps

J’ai l’immense plaisir de vous annoncer que : TADAAAAA ! Voilà, notre frise est prête 😁!

Mieux, nous nous en sommes servies cette semaine pour la première fois et j’en suis trop fière pour ne pas en parler.

Un des aspects que j’aime dans la pédagogie Montessori, c’est la mise en contexte. Les informations ne sont pas lancées à l’enfant sans lien les unes avec les autres. Elles sont placées dans un cadre temporel et géographique.

Dès la maternelle, l’enfant étudie globe et cartes :

Globe Terres Et Mers Sensoriel
Puis le globe des continents (qui me fait très envie d’ailleurs)
Le puzzle de la carte du monde, puis celui des continents, puis celui de la France …

En primaire, l’enfant assiste au spectacle de 5 récits « temporels » Montessori :

  1. La création de l’univers jusqu’à la terre
  2. L’apparition de la vie sur terre jusqu’à celle de l’homme
  3. L’histoire de l’homme
  4. L’histoire des nombres
  5. L’histoire de l’écriture

Messieurs Dames, ça, c’est ce qu’on appelle caler un contexte, non ?

Ces récits sont accompagnés de longues frises et de tout un paquet d’activités intelligentes.

Nous aimons beaucoup cette frise là, qui accompagne bien le récit de l’arrivée de la vie sur terre.
J’aime également beaucoup ce livre qui propose des activités reliées à l’exploration de la frise susmentionnée. Du même auteur : Marie-Hélène Place.

Pour l’histoire de la création de l’univers jusqu’à la Préhistoire, les pédagogues Montessori nous ont donc mâché le travail et ça me convient très bien. Mais pour ce qui est de l’histoire proprement dite, de l’Antiquité à l’Epoque contemporaine, à ma connaissance il n’y a rien du côté Montessori (à ma connaissance hein). Evidemment, Internet regorge de ressources extraordinaires pour pallier aux manques de culture historique parentale (ouf).

Pour pouvoir répondre aux questions de Clara sur le Moyen Âge, je me suis donc lancée dans la confection d’une frise du temps (de -500 à +2300, et toutafé 2300 c’est idiot, c’est une erreur, et même que j’aurais bien préféré que ma frise descende à -700 plutôt mais voilà c’est fait).

Des carrés de 10 par 10, un par siècle donc.
Je voulais que ce soit simple au départ (pas de 1452 écrit quelque part). Donc je fais apparaître les millénaires en gros, et en plus petit les siècles. Au dessus j’ai ajouté un trait tout les centimètres pour les décennies.

L’idée générale est de garder le concept de cadre global dans lequel insérer les connaissances supplémentaires. Mon intention est de baliser la frise avec des signes (images, histoires…) de manière à ce que les filles aient une structure mentale.

Le jour où l’école leur parlera de Mahomet, elles pourront alors le « placer » avec Brunehaut, dans la même case (bon en théorie, je verrais bien en pratique, si nous pratiquons 🤣 car notre troisième enfant arrive dans 2 mois et je ne garantie plus rien passé cette date).

Je souhaiterais faire quelque chose de similaire avec les cartes du monde et de la France qui sont juste au dessus de la frise (c’est bien pour ça qu’elles ont été placées là : pour la structure) mais je suis confrontée à la bien trop grande complexité de cette belle carte. Il faudrait presque que je commence par la simplifier en continents, car les filles ne maîtrisent pas encore leurs noms.

Voilà, c’est comme ça que nous partons. Je vais bien voir comment les filles accrochent au principe ou non.

Et vous, avez vous choisi d’aborder l’histoire différemment ? Y voyez vous d’autres bénéfices ? Au plaisir d’avoir vos retours d’expérience.

Petits soldats moyenâgeux façon pavage Escher

Petite activité artistique et mathématique pour les enfants.

Pour mon petit soldat :

Découper un carré de carton de 4 cm par 4 cm
Dessiner un demi bouclier à gauche, un casque en bas (qui fera aussi les jambes) et l’épaule à droite (qui deviendra l’épée).
Découper les différentes parties et scotcher le tout ensemble.
Se servir de ce gabarit pour créer son pavage, puis ajouter les détails

Voici les tutoriels de Pavage Escher qui m’ont inspirée :

ici et ici. Si les liens ne fonctionnent plus, taper « Escher tesselation » sur Youtube.

Pour le pavage des filles, nous sommes parties de la figure géométrique Montessori du carré, pour leur faciliter le dessin du pavage sur une grande feuille ensuite.

Elles ont tracé leur carré sur un morceau de carton, puis ont dessiné des formes libres sur deux côtés adjacents. Elles les ont ensuite découpé et scotché pour leur servir de gabarit.

J’ai aidé au traçage, pour maintenir le carton sur la feuille pour Clara, et même pour finir le traçage pour Salomé, et puis elles se sont emparées de la mise en couleur 🙂

Oeuvre de Salomé
Oeuvre de Clara (en cours)

Etude de la composition pour les 6-12 ans

L’autre jour, je suis tombée sur un album aux illustrations grandioses, et je suis rentrée à la maison avec, en souhaitant étudier la composition des dites illustrations. Ma petite étude personnelle est vite devenue étude collective, et je vous la partage donc.

Le Petit Poucet

L’ouvrage en question est d’Agnès Ledig et illustré par Frédéric Pillot. Je me permets de vous partager les pages qui m’ont époustouflées, en grand, tient, pour bien en profiter :

La maison dans la forêt
Les frères perdus
La nuit est tombée

Notre première étude, je me suis personnellement concentrée sur la composition et les valeurs. J’ai trouvé intéressant les différents plans, et la mise en valeur de la maison et du petit poucet grâce à la lumière.

Clara a repris quelques éléments de compositions, et a ajouté le premier plan sombre car je commentais le mien. Elle s’est concentrée sur l’aspect narratif avec le papa qui emmène du bois, aidé par ses enfants. Petit détail adorable « J’ai regroupé les fleurs pas 10 ! »

La reproduction de Clara

Et Salomé, qui m’étonnera toujours, voulait « faire comme moi », je l’ai donc aidée à tracer un plancher pour caler son arbre.

Celle de Salomé

Pour notre deuxième étude, nous avons découpé les différents plans dans du papier pour les distinguer.

Découpe et collage des plans

Nous avons remarqué que le premier plan faisait comme un cadre autour de la maison.

Les 4 plans dont le premier bouche le regard à droite et à gauche, et le 3ème enferme la petite maison par le haut. C’est comme si elle était encadrée.
Ajout des personnages de Salomé sur mon collage 🥰

Avant de coller le premier plan (les deux arbres et le champignon), nous l’avons testé sur d’autres dessins de la pile de dessins à réutiliser.

Est-ce que ces petites séances d’analyse des oeuvres d’autrui va inspirer Clara dans ses oeuvres futures ? Aucune idée 🤷‍♀️ mais l’activité lui a plu, et à moi aussi.

Mon amour de médiathèque

Depuis que je suis arrêtée par mon énorme ventre, je vais à la médiathèque au moins une fois par semaine. Je n’hésite pas à y retourner dans le cas où je me serais trompée d’ouvrage, ou si Clara a déjà lu son roman première lecture et qu’il faut renflouer la pile (j’apprécie d’ailleurs énormément de ne plus avoir à les acheter, parce que les petits livres pour lecteurs déchiffrant sont chers).

Ce qui fait la force de cette petite médiathèque :

– c’est qu’elle est accessible à pied en 10 minutes (!)

– elle regorge de pépites et de nouveautés, mises à part dans un bac adulte et un bac enfant (auprès desquels je suis attirée comme une mouche).

– elle possède une petite section langue, avec des ouvrages en anglais pour enfants, et elle a beau être petite je n’en ai toujours pas fait le tour depuis des mois que je la fréquente. Nous l’avons nous même enrichie avec nos propres livres, et je suis enchantée de les retrouver quand je m’y rend.

Je suis certaine que toutes les bibliothèques ont leur avantages, mais j’aime la notre voilà.

Comme j’apprécie beaucoup de trouver chez d’autres blogueurs leurs coups de cœurs littéraires, je vous partage aujourd’hui les notres. Certains viennent de notre médiathèque adorée, et d’autres sont notre propriété.

Salomé (4 ans) lit :

Album fascinant très apprécié par Salomé (que nous avons acheté). Il explique le corps humain de manière détaillée et amusante : il s’agit de reproduire pour de faux son fonctionnement à l’aide du matériel de la maison.
Salomé a apprécié, moi moins. En termes de zoologie, je trouve que les dessins réalistes ou les photos sont plus intéressantes. Mais heureusement, mon avis on s’en fiche 😀

Clara (6 ans) lit :

Doux, et tout simple.
De très jolis projets d’argile (on est dans le thème ces derniers temps)

Marion lit :

Une pépite ! Claire Lommé nous parle de culture mathématique, une perle à la fois, dans la cuisine, les arts, la philo … je recommande ! Ca se lit en picorant, mais je l’ai dévoré.
Un Reggio de plus. Je suis en cours de lecture, et je le trouve inspirant. J’avais déjà lu « The power of Making Thinking Visible » (très intéressant) qui propose des exercices pratiques pour la classe et la maison. Je vous prépare un article sur le sujet.

Et voilà pour cette semaine ! Je vais aller renflouer les caisses aujourd’hui (vous ai-je dit que j’étais arrêtée ?) et j’ai ma petite liste de commandes :

  • Un livre sur les pythons (La bibliothèque n’en a pas, Clara a accepté que cela devienne les serpents de France – auriez vous un conseil de livre sur les pythons pour nous ?).
  • Un livre sur les dinosaures herbivores pour Salomé (nous avons prévu une sortie dans un parc de dinosaures cet été, je suis pressée de voir les yeux de ma petite face à ces robots à taille réelle).
  • Un livre sur les châteaux forts « Tu vois c’est pour comprendre comment on vivait à cette époque là« . Aïe, je vais devoir accélérer mon projet de frise temporelle moi. Au boulot.

Quelques techniques pour l’argile

Tout médium implique un langage que petits et grands artistes peuvent découvrir par eux-mêmes ou qu’on peut leur enseigner. J’avais la chance de passer 4h avec une trentaine de petits lutins de maternelle de 3 à 5 ans et demi, et je me demandais bien ce que j’allais bien pouvoir leur montrer. Mais que nenni ma bonne dame, comme toujours, ce sont les enfants qui s’occupent de tout ! J’ai malgré tout (par peur du vide) redonné la technique de la boule et du boudin (qu’ils maitrisaient déjà pour la plupart, bien sur), et j’ai surtout commenté les techniques de chacun pour qu’ils puissent s’observer et s’inspirer.

Je vous liste la série de techniques que nous avons découverte avec les enfants.

L’argile a un côté assez intuitif. J’espère que ça vous sera utile dans vos séances, mais je pense sincèrement que manipuler sans « vocabulaire » sera tout aussi gratifiant. Sensoriel first 🙂

Matériel :

  • un seau d’eau (permettant de se laver les mains, et de laver les planches et le matériel à la fin de la manipulation : l’argile peut boucher les canalisations).
  • Une planche à découper par enfant (si vous pensez que l’enfant n’a pas besoin d’expérimenter l’adjonction d’eau jusqu’à obtenir de la bouillasse. Dans ce cas un plateau sera plus indiqué). Moi j’aime bien la planche à découper, mais certains utilisent une toile de jute grossière contre laquelle l’argile ne colle pas. Je suppose donc que les toiles en carton avec tissu encollé des magasins type cultura conviennent, mais je n’ai pas testé.
  • Une blouse pour protéger les vêtements
  • une nappe étanche pour protéger votre support de travail ou même votre sol (en cas de rainures par exemple).
  • Optionnel : Un petit bol d’eau au milieu de la table pour réhumidifier la pate (mais avec de jeunes enfants vous pouvez prendre cette tâche à votre charge avec le seau).
  • Des outils pour travailler la pâte : rouleau à pâtisserie, pic à brochette, couteaux, fil à beurre, de quoi faire des empreintes …
  • Pour les collages, vous pouvez mélanger de la terre avec de l’eau jusqu’à obtenir une consistance fluide et grasse dans un bocal en verre.
  • Pour conserver l’argile : un tupperware avec un fond d’eau
Un peu de matériel en plus

Pétrir

Avant de pouvoir « faire quelque chose », on peut passer quelques temps à pétrir sa pâte pour lui donner la consistance voulue.

Lorsque vous ouvrez le sachet pour la première fois, l’argile a souvent la consistance idéale. Au fur et à mesure de la séance, elle peut s’assécher et être plus difficile à travailler. Dans ce cas, passez rapidement vos mains dans le seau d’eau, et pétrissez la pâte, elle reprendra la consistance désirée.

Faire une boule – un boudin

Passion colombins 🙂

Un grand classique de la pâte à modeler : rouleau une boule dans vos paumes, puis roulez la sur la planche ou dans vos mains pour obtenir un boudin.

Enfoncer ses doigts

Des trous des trous.

Je ne sais pas si c’est une technique de création à part entière mais les enfants adorent 🙂

Mettre de petites quantités petit à petit

Amas de petites quantités, c’est une très sérieuse technique de sculpture et j’étais toute surprise de la retrouver ici.

Une technique de sculpteur : de petits morceaux sont détachés un par un de la masse principale et ajoutés à la sculpture pour obtenir le volume désiré. Lorsque celui ci est satisfaisant alors l’artiste peut lisser son œuvre … ou bien non.

Faire tomber

Faire tomber un morceau de masse importante sur sa planche permet de former un cube dense et aux surfaces bien planes. Et puis c’est très agréable 🙂

Couper au fil à beurre

On pourrait croire que ce joli pavé sort de l’emballage mais pas du tout ! Il est tombé plusieurs fois de haut sur une blanche jusqu’à obtenir cet aspect de foie gras.

Une fois que vous avez votre cube, vous pouvez en faire de belles tranches ! C’est difficile d’aller au bout pour un petit, je finis donc la tranche pendant qu’il la retire du bloc. Oh hisse !

Graver – imprimer

Au couteau, au pic ou bien avec des éléments naturels (feuilles, coquillage) ou humains (grille…). Ce sera un quadrillage similaire, plus serré, pour coller deux éléments entre eux.

Les pics et votre matériel pour faire des empreintes entrent en jeu : feuilles d’arbre, fleurs, dentelles, couvercle possédant un motif intéressant … Pressez le matériel sur l’argile et retirer le avec précaution. Vous pouvez également écrire sur l’argile (comme les babyloniens) avec vos pics en bois.

Lisser avec les pouces

Si nécessaire, humidifiez vos pouces avant de lisser doucement la terre.

Rouleau à pâtisserie

L’utilisation d’un rouleau à pâtisserie demande un apprentissage assez long pour les enfants, n’hésitez donc pas à l’aider, et à finir pour lui permettre de poursuivre son œuvre. Si vous souhaitez faire des vases, des tasses … une épaisseur de près d’1 cm peut être nécessaire pour faire tenir votre ouvrage.

Coller deux morceaux ensemble

Colle « boue »

Pour coller deux morceaux ensemble, vous aurez besoin d’entailler en croisillons la surface des deux morceaux à coller. Prélever ensuite de la terre liquide du bocal que vous avez préparé et étalez cette « boue » sur les deux surfaces croisillonnées à coller. Puis maintenir les deux surfaces ensemble. Cette technique est très utile si vous réalisez des bas reliefs.

Cette future boite à bijoux a été réalisée avec cette technique de collage. J’ai réalisé des croisillons sous chaque élément (herbes, oiseau, fenêtre) et sur la surface qui les reçoit (la boite) puis j’ai mis de la boue sur les croisillons et j’ai collé. Sans quoi les éléments tomberont au séchage. Les parois de la boite sont fixées à la base de la même manière, et le rectangle qui constitue la paroi a été refermé comme ça, aussi.

Déchirer

Lors des deux séances, j’ai eu un petit dont c’était la passion, je ne peux donc pas ne pas le mentionner : déchirez donc la pâte en mille morceaux et dites moi s’il n’a pas tout compris ?

Conserver l’argile

Je la place dans un contenant hermétique de type tupperware, et j’ajoute l’équivalent d’un demi verre d’eau pour prévenir son dessèchement. A la prochaine ouverture, il faudra travailler un petit peu la pate jusqu’à ce qu’elle ait une consistance agréable à travailler. Si c’est de la boue, vous aviez mis trop d’eau 🙂 Faites sécher un peu.

Et voilà ! La liste n’est pas exhaustive, et il y a aussi des choses à faire lorsque l’argile est sèche ! Cela fera l’objet d’un prochain article.

A votre tour de partager vos techniques !

Ligne d’horizon et perspective pour les 6-8 ans

A chaque art son lot de moyens techniques. Nous pouvons choisir de les ignorer, et nous pouvons choisir de les exploiter.

J’ai eu l’occasion d’animer un petit atelier d’art pour les CP – CE1 de l’école de mes enfants et je voulais leur donner un premier contact avec deux concepts techniques sympathiques des arts graphiques :

  1. La ligne d’horizon
  2. La perspective

Ces deux outils peuvent véhiculer beaucoup d’émotions dans une œuvre graphique, et elles sont également amusantes pour elles-mêmes.

Voici, pour les intéressés, le déroulé de la séance comme je l’ai présentée aux enfants :

  1. La ligne d’horizon

Matériel : un livre de photographie de paysage de ce type

Argentine par Nicolas Kugler

Déroulé :

J’ai commencé par demander aux enfants s’ils connaissaient le concept de ligne d’horizon : l’endroit où on voit le ciel et la terre se rejoindre (évidemment, le ciel et la terre se « touchent » partout, mais on le voit particulièrement à l’horizon. De plus ce n’est pas la définition exacte de la ligne d’horizon mais il m’a paru qu’elle parlerait aux enfants).

On a cherché un endroit où on voyait particulièrement bien la ligne d’horizon, un endroit où les parents aiment bien emmener leur enfants se baigner et jouer dans le sable (ils ont trouvé la mer).

Ligne d’horizon haute

Ensuite j’avais sélectionné un ensemble de photographies pour leur faire identifier à chacun la ligne d’horizon. Ce qu’ils ont su faire très rapidement. Je leur ai montré que la ligne d’horizon était quelques fois basse sur l’image, et quelque fois très haute.

Ligne d’horizon basse

La ligne d’horizon, lorsque nous regardons bien droit, sans baisser ou lever la tête, est toujours à la hauteur de notre regard. Ce qui se trouve au dessus de la ligne d’horizon est donc plus grand que nous, et ce qui se trouve en dessous, est plus petit.

Dans cette photo de pingouin (qui a beaucoup plu, forcément), on voit que le pingouin traverse la ligne d’horizon. Il est à la même hauteur que le photographe, qui a du se baisser pour prendre sa photo.

Pingouins traversant impunément la ligne d’horizon

Dans cette photo de pingouin par contre, les pingouins sont tous en dessous de la ligne. Le photographe devait être en hauteur et surplomber la scène.

Pingouins vu de haut

2. La perspective

Pour la perspective, nous avons commencé par discuter de la taille de la lune, du soleil et des étoiles. La lune est imposante, mais elle est loin, donc nous ne la voyons pas si grosse. Le soleil est BEAUCOUP plus gros que la lune, mais il est aussi beaucoup plus loin ! De la terre nous le voyons de la même taille. Un enfant a ajouté pertinemment qu’il y avait des étoiles encore plus grosses que le soleil, et tellement lointaines que nous n’en distinguons que de petits points lumineux.

Piscines salées en perspective

Nous sommes ensuite sortis dans la cour de récréation, qui est à peu près plate, avec 6 bâtons de colle de taille identique. J’ai pris un enfant en gabarit : il devait écarter les jambes de manière à peu près similaire en 3 endroits de la cour, de manière à ce que je puisse placer les bâtons de colles de part et d’autre de ses pieds.

C’est clair ? 🤣

Puis nous nous sommes penchés vers le sol pour mieux voir et nous avons pu constater deux choses :

1- les bâtons de colle les plus proches étaient effectivement les plus gros, les plus lointains étaient extrêmement petits et difficiles à distinguer.

2 – Alors que les deux premiers bâtons semblaient éloignés l’un de l’autre, les deux suivants semblaient plus rapprochés, et les deux derniers encore plus proches.

La distance fait diminuer la taille des objets, et les rapprochent, sans que ce soit vrai : mais on les voit comme ça.

3 – La mise en application

Matériel : J’avais préparé un modèle et découpé des petits personnages en papier de 3 tailles différentes. Certains enfants ont voulu les découper, certains enfants ont préféré les dessiner, un autre encore avait envie de réaliser l’exercice avec des bateaux. Tout fonctionne très bien.

Déroulé :

Je leur ai proposé de positionner la ligne d’horizon sur la partie supérieure de la feuille. Je leur ai aussi montré que sur leurs dessins, ils plaçaient souvent la ligne d’horizon en bas, comme s’ils étaient allongés sur le sol : tout dépasse de la ligne d’horizon, tout le monde est plus grand qu’eux.

Je leur ai ensuite proposé de tracer un chemin, qui se rapproche au fur et à mesure qu’il s’éloigne de nous. Les CP se sont exécutés sans difficulté, mais les CE1 ont eu du mal à se faire à l’idée qu’un chemin bien évidemment droit, puisse ressembler à un triangle sur la feuille de papier.

Enfin, les enfants ont collés, dessinés. Nous avons parlé des autres éléments du dessin (les fleurs par exemple) qui suivent les mêmes lois que les personnages et le chemin : gros devant, petit derrière.

Conclusion :

Le concept de ligne d’horizon a été intégré sans souci. La maitresse m’a dit plus tard qu’il avait été mentionné en classe par les enfants.

Les autres concepts sont plus difficiles et pourraient faire l’objet de séances supplémentaires. Si j’avais eu du temps, je n’aurais d’ailleurs pas « forcé » leur dessin. En leur proposant simplement les petits personnages découpés, j’aurais pu observer quel perception les enfants avaient de la perspective. Sans nulle doute que j’aurais eu de nombreuses familles constituées de deux grands personnages et de deux petits 🙂

Pour aller plus loin :

Je pense que la photographie et le papier calque peuvent être une excellente manière de poursuivre la compréhension de la perspective. Je serais curieuse d’observer les réactions des enfants en leur permettant de se mettre en scène (proches de l’appareil photo, à mi distance, loin), de se prendre eux-mêmes en photo et en leur proposant de les décalquer ensuite.

Une mise en scène avec des playmobils peut également être une alternative.

Vous voyez l’idée ?
Il manque un petit décor 🤩

Il serait aussi intéressant de « confronter » un dessin d’album et un dessin d’enfant sur ces sujets de perspective et de ligne d’horizon : y-a-t-il des différences ? Où est-ce que l’artiste a placé ses éléments ? etc

Qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à partager vos idées sur ce petit sujet artistique technique, j’adorerais avoir vos retours et des idées supplémentaires.

Réutiliser les dessins de vos enfants

Je les aime, les créations de ma fille. Elles s’affinent essais après essais, elles contiennent des éléments de perspective, elles débordent de détails attendrissants (tu vois maman, ça c’est la maison des fourmis), de créativité (un petit volet qui se soulève coupé dans une autre feuille), d’amour (ça c’est toi, ça c’est Papa, ça c’est Salomé..)

Mais quelques fois, il faut dire bien qu’elles débordent, point.

En tant que citoyenne éco-stressée, je vois s’accumuler tout ce papier avec de la fierté … et un peu d’angoisse. Mais comment ré-utiliser tout ce travail sans froisser ma petite artiste ?

La relecture récente du livre d’Ann Pelo « The language of Art » m’a fourni le départ d’une solution : réviser le travail passé pour l’enrichir.

Hier soir, je me suis donc installée près de ma Clarinette qui abandonnait un de ces dessins jugé raté, et je lui ai demandé la permission de le poursuivre.

Ma reprise (je n’ai pas dit que c’était un chef d’oeuvre hein) a parfaitement rempli son office : démontrer qu’on peut poursuivre un dessin et expérimenter avec.

J’ai exprimé mes intentions et idées à haute voix : je voulais rajouter quelque chose d’amusant et d’inhabituel, et j’ai pris en compte les suggestions de Clara (un poisson bonbon, un ogre poisson dragon), j’ai décidé d’un titre, etc.

Voilà ma fille partie farfouiller dans ses oeuvres passées. Pendant qu’elle en colorie et complète une, je redemande la permission d’avancer sur une autre, qui finit en travail à deux mains droites, (bonus, les collages viennent de chutes de papier de la corbeille sous leur table de dessin).

Donc le premier effet de cette démarche est de ne pas nécessairement repartir d’une feuille vierge pour créer.

Le deuxième effet de cette démarche (le principal d’ailleurs, mis en avant par le livre d’Ann Pelo, et par la pédagogie Reggio dans son ensemble) est la possibilité pour l’enfant de revenir sur son travail.

L’enfant analyse, explique, se demande ce qu’il aurait pu faire différemment et ce qu’il ferait aujourd’hui. Il ré-explore sa démarche et, privilège considérable, nous avons la chance d’être les témoins de cette réflexion.

Clara reprend « la promenade des renards »

Plus j’explore cette petite idée toute humble, plus je la trouve riche. Nous pouvons reprendre un travail pour le rendre plus joli, bien sur, mais nous pouvons aussi travailler sur :

– une narration, ce que l’image raconte (une promenade ? Que découvrent-ils ? Pourquoi se promènent-ils ? Comment peut-on le rendre plus explicite ?)

– un concept (de l’humour, un sentiment, une idée). On peut renforcer un concept qui existe déjà (le dessin est épuré et ça me donne un sentiment de paix, de liberté) ou bien en créer un (mon ours est triste, je vais faire des nuages et de la pluie).

– un point technique (perspective atmosphérique ou géométrique), dessin avec modèle…juste pour le plaisir !

– l’apport d’un élément d’observation : je dessine les fleurs toujours de la même manière avec 4 pétales, mais après la promenade l’autre jour, je me suis rendue compte que souvent elles ont 5, et qu’il existe une multitude d’autres dispositions, je vais compléter mon dessin pour qu’il soit réaliste. Ou bien : je dessine principalement des papillons, mais ce que je vois le plus sont les abeilles et les escargots, j’en dessinerais dorénavant.

Nature morte à la banane, pastels, par Salomé

Autre point d’importance, l’enfant n’a pas besoin d’être dans le graphisme ou la représentation pour que cela soit intéressant (la pédagogie Reggio a en effet été développée dans des classes maternelles). Nous avons donc finalement scotché le magnifique pastel (misérablement mentionné dans cet article) de Salomé au dessus de la table de la cuisine. Pour qu’elle nous en parle 🙂

Et vous, comment exploitez-vous les œuvres de vos petits artistes ?

Mots clés

Préparer une séquence d’art salissante

Ayant animé plusieurs ateliers de pastel avec la classe de CP de ma fille, et n’ayant JAMAIS présenté ce médium merveilleux à ma fille cadette, je décidais un soir de me lancer dans une proposition-découverte avec Salomé 4 ans et Clara 6.

Dessins au pastel d’une classe de CP. Les couleurs vibrent non ?

Tant qu’à faire, j’avais également en tête de peindre, pour moi, le bouleau de notre jardin, que nous pensons faire retirer mais que je trouve quand même bien joli en ce moment. Petit hommage pictural, ou bien occasion de réfléchir posément à son avenir avec nous.

J’installe donc une petite table à l’ombre rasante de l’arbre susmentionné, je sors pastels, feuilles, quelques modèles pour les manques d’inspiration, deux chaises etc.

Salomé découvre le pastel avec plaisir et malgré le vent (premier point) et l’absence d’une installation confortable pour moi (deuxième point) nous dessinons toutes gaiement, d’une une pensée, de l’autre une banane, et enfin moi, je travaille le fond qui doit accueillir mon arbre délicat.

Quelques minutes (secondes ?) plus tard, ma plus petite, satisfaite de sa banane, et en l’absence de stimulation de sa mère, s’en va guillerette, le museau, les doigts, les bras et sa feuille tous recouverts de poudre colorée, vers l’intérieur de la maison au crépi blanc et aux murs blancs et aux habitants psychorigides (voyez-vous).

Je panique complètement : je crie « non ! », Salomé s’offusque, s’entête dans sa démarche et tend ses doigts vers le mur bien blanc de la baie vitrée 😱, je hurle, Salomé éclate en sanglot (elle voulait accrocher son oeuvre d’art). Je finis par réussir à lui montrer ses bras orange et l’amène sous bonne garde jusqu’à un évier.

Nous avons ensuite eu toutes les peines à nous calmer 😅. Salomé n’a pas voulu poursuivre le pastel. Dans un exercice de méditation de pleine conscience, j’ai hésité à rouler mon ébauche en boule. Clara qui pérorait flegmatiquement reçut des remarques désobligeantes (de se taire, d’arrêter de demander des choses).

Bref l’échec 🙄

Suite à cette petite expérience, j’ai réfléchi à un protocole que je vous soumets, au cas où ça vous serait utile à vous aussi. J’ai nommé : comment préparer une séquence d’art salissante !

1- où met-on son chef d’œuvre lorsqu’il est terminé ?

Si c’est de la peinture qui coule, elle doit pouvoir sécher à plat, sans s’envoler si vous êtes à l’extérieur (au garage ?), si ça ne coule pas, une ficelle et des pinces à linges ? Sur un plateau ? Bref, ayez en tête, avant, où vous pourrez faire patienter le travail. Remarque : quelque fois l’enfant réalisera une œuvre. Quelques fois ce sera 10. Prévoyez large.

2. Comment et où se lave-t-on après l’activité ?

Il y a plusieurs solutions. Celle du bac d’eau savonneuse, serviette, juste à côté de l’activité est efficace et prolonge l’activité (peut même quadrupler le temps de l’activité) mais peut aussi l’éclipser…

Vous avez également l’évier de la cuisine, à vider avant, en prévoyant le tabouret et la mise à disposition du savon. Mon évier est toujours vide et immaculé, mais j’imagine que chez d’autres gens (des malpropres) l’enfant pourrait se retrouver face à un robinet qui ne tourne pas à cause des casseroles, avec l’eau qui se déverse EN DEHORS de l’évier parce qu’elle rebondit sur un plat gras quelconque. Bon mais encore une fois, pas de ça chez nous. 😏

3- se préparer psychologiquement

Car les enfants ne passeront pas le temps que vous imaginiez sur votre activité amoureusement conçue.

Les enfants peuvent passer 1h30, 30 minutes, 15 ou bien quelques secondes seulement sur une proposition que vous leur faites (mon ainée avait trempé ses petits doigts dans de l’argile, les avait ressorti aussi sec, mauvais jeu de mot d’ailleurs, car justement ils n’étaient pas secs ses petits doigts, et avait décrété que l’argile ce n’était pas pour elle. Ça a bien changé, mais voilà pour notre première session !)

Donc vous préparez potentiellement une activité pour la ranger immédiatement ensuite, soyez prévenus !

Les avantages :

– les enfants ont vu l’activité (l’ont entr’aperçu)

– ils ont pu réaliser un premier contact avec le médium.

– ce médium fait donc maintenant officiellement partie de la fameuse ambiance Montessori que nous cherchons à établir autour de nos chérubins : quelques fois il est inutile de faire. En avoir eu la possibilité suffit.

– si vous le pouvez, travaillez sur le médium, seul (en présence ou non de l’enfant). Sinon, passez à autre chose, vous pourrez vous recoltiner la demi-heure de préparation dans plusieurs mois et re-proposer l’expérience à votre enfant. Voyez aussi si vous pouvez le faire dans d’autres conditions (en stage chez le potier du coin ?) ou pas. A vous aussi de voir si ce médium vous plaît.

Car les enfants n’utiliseront pas votre proposition comme vous le souhaitiez.

Exemple 1 : il s’obstine à faire quelque chose qui ne marche pas, vous le savez, et refuse vos conseils. C’est un scientifique, il cherche à vérifier la permanence de son action. A 18 ans il ne le fera plus. Laissez l’enfant obtenir une connaissance intime de son erreur.

Exemple 2 : il gâche le matériel. par exemple il découpe en tout petits bouts, il déverse de la colle sans rien mettre dessus, il ajoute sans cesse de la peinture sur sa palette sans l’utiliser sur le papier … la question est : à quel point tenez-vous au matériel ? Si vous y tenez, vous pouvez rediriger : proposer autre chose à découper (une feuille d’alu), proposer de l’eau au lieu de la colle, mettre à disposition une « peinture » avec laquelle il pourra patouiller (yaourt + colorants par exemple).

Exemple 3 : Il ne suit pas les instructions, et fait ce qu’il veut. C’est en réalité le meilleur cas, celui où vous pouvez vous laisser guider ! Votre enfant est un artiste, laissez vous influencer humblement.

4- préparer psychologiquement l’enfant

Allez, c’est l’étape la plus efficace. L’enfant comprend qu’il y a des choses importantes en plus de l’activité. En commençant une séance stressante, précisez à l’enfant les attendus (où est-ce qu’on pose son oeuvre, comment on se lave les mains, comment on lave son matériel, que fait-on si on ne sait pas etc). On peut rendre ce petit préambule amusant et agréable (mimer vos réactions étranglées si l’enfant s’essuie sur lui même, s’il barbouille le carrelage etc.)

5- c’est arrivé (c’est la catastrophe)

Bah faut laver maintenant. S’il vous reste encore un peu de raison, ou si ce n’est pas grave, faites participer l’enfant. Sinon il y a le martinet, le pensionnat (Harry Potter s’en est très bien accommodé), ou les crayons de couleurs.

C’est bien ça, les crayons de couleurs 🤣

Et vous ? Quelles sont vos astuces pour gérer le chaos d’une séance d’art salissante ?

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Pierre et son loup n’ont qu’à bien se tenir

Cela faisait longtemps que je lorgnais sur une petite séance d’éveil musical sympathique, et j’ai enfin trouvé le temps (et la foi, de circonstance) lors ce long weekend de Pentecôte.

Clara et moi avons eu la chance d’assister ensemble à une pièce de théâtre relatant l’histoire musicale de Pierre et le loup. Je m’étais ensuite précipitée pour trouver une version contenant le CD et un livre illustré pour la compter à Salomé, qui l’a réclamée, comme je m’y attendais, de nombreuses fois.

Il ne me restait plus qu’à dénicher de courtes histoires, mettant en scène quelques instruments, à jouer avec les filles, mais qui seraient plus simples.

J’ai fini par trouvé ce livre d’Agnès Matthys : Le Jardin des Sons … que je ne possède pas (honte sur moi), car j’en ai trouvé quelques pages sur Internet, et j’étais certaine que ça suffirait largement à Clara pour comprendre le principe et réaliser ses propres productions.

L’idée est ravissante (je ne vous livre pas le contenu des quelques pages que j’ai dénichées hein, vous vous débrouillerez !) : vous racontez une courte histoire, que vous allez accompagner à chaque phrase d’instruments, de votre voix, de votre corps pour créer des sons. Les parties musicales sont indiquées entre parenthèses dans la production ci-dessous.

Le livre vous propose les histoires, et les instruments, ainsi qu’une manière simple de les utiliser. Nous en avons jouées quelques unes à tour de rôle, puis j’ai proposé à Clara de créer sa propre histoire musicale.

Je vous la livre en avant première. J’ai fait office de scripte (de piètre qualité cependant, ukulélé s’écrit sans y) et j’ai reformulé un peu, mais c’est mignon aussi de garder les tournures de phrase de son enfant.

Les animaux de la savane, Clara 6 ans

Petite remarque, quand vous frappez sur votre tambourin, il faut que ce soit sonore mais lent, sinon vous passez à côté de l’esprit de l’éléphant 😉

Clara avait d’autres idées, mais sa mère avez atteint LE moment. Vous savez, ce moment passé lequel vous n’arrivez plus à accueillir les propositions de vos enfants dans l’amour, l’enthousiasme, l’ouverture d’esprit que ces petits mons… ces êtres merveilleux méritent ? Nous remettrons donc ses idées complémentaires à une prochaine séance, qui promet !

Pour les plus petits, laissez les profiter simplement de la comptine, faites leur jouer certains instruments s’ils le souhaitent. L’acquisition du livre prend à ce moment là tout son sens.